histoire

  • Histoire de Corbény

    L'origine de Corbény est très ancienne et on peut supposer qu'elle soit celtique. En effet deux triens (tiers de sou) ont été identifiés dans un recueil du numismate Guillaume Combrouse et frappés Carbnacum ou Corbnacum (Corbény). La terminaison -acum signifiant, domaine.

    Corbény posséda très tôt une Maison Royale. Avec l’arrivée de CLOVIS et pendant toute la période mérovingienne, Corbény fut souvent visité par les rois de France.

    Les « villes royales » n’avaient rien de cités fortifiées à cette époque, les rois passaient de l’une à l’autre pour consommer les provisions amassées, ils changeaient fréquemment de résidence.

    1er roi Carolingien, PEPIN LE BREF séjourna à plusieurs reprises à Corbény, notamment lors des fêtes de noël 757 et Pâques 758.





    Pépin le Bref


    CHARLEMAGNE, roi de Neustrie et d’Aquitaine, reçut à Corbény l’onction sainte par l’Archichapelain Fulrad de Saint-Denis, en présence des Principaux du royaume de Carloman, ecclésiastiques et laïques, des ambassadeurs, des grands Leudes et des guerriers qui le reconnurent Roi sur eux.

    CHARLEMAGNE devient alors roi de tous les francs (la cérémonie religieuse remplaçait la tradition guerrière qui consistait à élever le roi sur un bouclier).

    868 c’est à Corbény que l’archevêque de Reims HINEMAR fit remettre à CHARLES LE CHAUVE les lettres par lesquelles le pape NICOLAS l’informait du schisme de PHOTIUS, patriarche de CONSTANTINOPLE.

    898 De tous les rois, c’est CHARLES III dit « Charles le simple » qui a demeuré le plus longtemps à CORBÉNY. Cette année là, il donna asile aux religieux de NANTEUIL en cotentin, lesquels, chassées par les normands, apportèrent avec eux les restes de Saint-Marcoul pour les mettre en lieu sûr dans la résidence du ROI.

    Cet événement fut d’une grande importance pour Corbény, car, au lendemain du sacre des rois à REIMS, la plupart d’entre eux viendront se recueillir prés de la châsse de Saint-Marcoul, afin d’obtenir le pouvoir de guérir les écrouelles (maladie d’origine tuberculeuse provoquant des fistules purulentes).

    Quelques rares fois, par la force d’événements importants, il ne fut possible aux rois de France de venir à Corbény.

    907 Charles le simple, le 22 février, assura une dotation qui permit la construction d’un édifice qui portera le nom de « prieuré de Saint-Marcoul ».
     

    Charles III dit "Charles le simple"



    925 La maison royale de CORBÉNY, tomba entre les mains d’Herbert de Vermandois.

    938 LOUIS IV d’outre mer, fils de CHARLES LE SIMPLE reprit CORBÉNY.

    1098 THOMAS DE MARLE ravagea CORBÉNY. Cette même année, la peste fit énormément de victimes.

    1102 Reconstruction de CORBÉNY (Corbigny).

    A la suite du pèlerinage de la châsse de Saint-Marcoul, qui fut alors présentée dans plusieurs villes de différentes régions, des offrandes furent recueillies, elles permirent, entre autre, la reconstruction du prieuré.

    1229 Trois ans après son sacre à REIMS (29 Novembre 1226), SAINT LOUIS (LOUIS IX) et BLANCHE DE CASTILLE, séjournèrent à CORBÉNY.
     


    Louis IX



    1359 Nouvelle destruction de Corbény, qui ne retrouvera plus jamais son importance démographique (Corbény avait atteint prés de 3000 habitants)

    1429 Charles VII, JEANNE D’ARC et parmi leur suite : LA HIRE – DUNOIS – XAINTRAILLES, Jacques CŒUR sont à CORBÉNY.
     


    Charles VII


    Jeanne D'arc


    Ils y séjournèrent pour y effectuer le pèlerinage auprès de SAINT-MARCOUL. Au cours de son séjour le ROI reçut les autorités de LAON, qui lui apportèrent les clés de leur cité.

    La ville de Laon venait de secouer le joug des anglais.

    1478 LOUIS XI, pour faire rapatrier les anciens habitants de CORBÉNY, accordèrent l’exemption totale de « Tailles » et d’impôts (cela durera jusqu’à la révolution). Toutefois les habitants de Corbény furent tenus d’héberger le ROI et sa suite, lors de son passage dans la cité.
     


    Louis XI



    1574 Pour se prémunir contre les dangers d’invasion, les habitants de Corbény, résolus, obtinrent du Roi Henri II, la construction de remparts.
     


    Henri II



    Cela n’empêchera pas les HUGUENOTS, le 9 Mai 1590, d’investir Corbény par surprise et de détruire en partie l’église. Il y eu toutefois à cette occasion une dure bataille « hors les murs » au lieu dit « FOSSE AUX HUGUENOTS ». Ce lieu-dit porte actuellement le nom de « fosse Balosse ».

    1616 Les remparts furent détruits sur la requête de l’abbé Saint-Rémi. LOUIS XIII autorisa leur reconstruction.

    1624-1630 CORBÉNY connaît de nouvelles destructions.

    1653 Massacre à Corbény, part des bandes espagnoles venues du nord. 200 personnes sont exécutées. Un cimetière fut alors ouvert, « hors les murs », en bord du chemin de JUVINCOURT, au dessous du moulin du prieuré.

    1656 La Garnison de ROCROY organisa des reconnaissances jusqu’à Corbény. Tout le Laonnois fut pillé.

    6 Mars 1814 NAPOLEON 1er logea à Corbény, à l’hôtel de l’écu de France lors de la bataille de CRAONNE.
     


    Napoléon 1er lors de la bataille de Craonne



    Le 7 mars 1814, Napoléon, à la tête de l’armée française (37.000 hommes), attaqua Blücher commandant l’armée prussienne (85.000 hommes), et lui infligea une véritable défaite, bien que les pertes furent assez lourdes dans les deux camps (environ 5.000 morts et blessés de chaque côté).

    (Extrait enrichi du dictionnaire sur la Révolution et l’Empire du Dr Robinet)

    1832 Le cimetière jusque là situé autour de l’église fut transféré au lieu dit « DESSUS DE LA CROIX MERE »

    1845 Etablissement d’un marché hebdomadaire fixé au Mercredi. Ce marché ne reverra plus le jour après la première guerre mondiale.

    1853 Création d’une perception à CORBÉNY, son ressort s’étend à AIZELLES-AUBIGNY-BERRIEUX-GOUDELANCOURT-SAINTE CROIX-SAINT THOMAS.

    1870 CORBÉNY subit l’invasion de l’armée allemande du 4 Septembre 1870 au 23 Octobre 1871, où un état major y est implanté.

    1914-1918 CORBÉNY est en permanence en première ligne. La ville sera totalement détruite. Ses habitants vivront prés de 3 ans dans les caves.

    La libération de CORBÉNY n’interviendra que le 13 Octobre 1918.

    7 Avril 1929 CORBÉNY grâce au courage de ses habitants renaît de ses cendres.

     

  • Journée nationale du souvenir des victimes de la déportation

    La Journée nationale du souvenir des victimes de la déportation honore la mémoire de tous les déportés sans distinction et rend hommage à leur sacrifice.

    Cette commémoration aura lieu ce dimanche 26 avril 2015 à 11h00 au monument aux morts de Corbény, en présence de l'harmonie de Guignicourt.

    Vous êtes cordialement invités à y assister.

  • La marche de la vérité

    Télécharger le prospectus original

    13 septembre 2014

    10 h : RANDONNEES 5km ou 10 km mairie à Craonne. Départ place de la mairie de Craonne.

    • Rando «historique» de 5 km : «Chemin Saint-Rémi et du Facteur» Au cœur de l’un des plus tragiques champs de bataille de la 1ère guerre mondiale, le facteur de Craonne emprunte un sentier qui borde les champs et traverse la forêt pour se rendre à l’abbaye de Vauclair.
    • Rando «sympa» de 10 km : «Tour-observatoire et Chemin Saint-Victor" ; Le parcours est marqué par le dénivelé pour atteindre le plateau. La végétation a repris ses droits sur les trous d'obus, renvoyant au passé l'aspect lunaire des temps de guerre.

    Au cours de la randonnée ravitaillement offert par le foyer rural de Pontavert.

  • Le patrimoine

    Tous les vestiges de l'histoire de notre commune, témoignent du passé et constituent l'identité de notre territoire : cela va de la modeste pierre de la fontaine à Loriot aux fonds baptismaux classés de notre église et des personnages qui ont fait l'histoire aux nombreuses guerres destructrices...

     

    L'église Saint-Quentin

    L'église Saint Quentin est une église en pierre de taille de style roman. Reconstruite aprés guerre, elle comporte trois nefs et une tribune. La chaire en pierre, est au ras du sol, le maître autel s'harmonise parfaitement avec le choeur et l'ensemble des voûtes. Le chevet plat s'éclaire de trois vitraux Art Déco représentant entre autres Saint Marcoul, les fonts baptismaux du XIème siècle, et divers éléments lapidaires dont les chapiteaux de l'ancienne église, une statue décapitée de Saint-Antoine et son cochon, l'ancienne fontaine à gueule de lion...

    une exposition permanente est visible à l'église sur rendez-vous au 03 23 22 48 28/06 32 19 91 09
     

    Chapelle et fontaine Saint Marcoul

    Elle fut reconstruite dans son style d'origine après la guerre. Elle fera l'objet d'un pélerinage permettant de guérir au fléau des écrouelles. Vingt et un rois de France perpétuèrent la coutume.
     

    La châsse

    La première châsse fut offerte par la Saint Louis, elle était à lames d'argent, trois autres tout aussi précieusement ornées seront offertes par les rois et disparaîtront à leur tour. Le prieuré ferme ses portes à la révolution et la châsse est fondue. Les reliques sauvées et protégées par un habitant seront restituées plus tard pour être déposées dans une châsse en bois doré. La châsse actuelle serait celle offerte par l'abbé Ledouble en 1896. Elle est en bronze doré et de style gothique. les reliques seront de nouveaux cachées pendant la guerre de 14/18 et la châsse abîmée. En 1920, elles seront déposées dans une châsse provisoire de style gothique en chêne sculpté et rejoidront définitivement en 1929 la reliquaire restauré à l'occasion de la consécration de la nouvelle église en 1920.
     

    Les fonts baptismaux

    Cuve baptismale très ancienne, provient de l'église Saint-Pierre du prieuré de Saint-Marcoul, antérieure au XIIème siècle. Elle est taillée dans un bloc de marbre bleu, ornée d'arabesques et cantonnée de quatre volutes à tête ; son fût repose sur une large base à épatement sur laquelle se voit la retombée des colonnes qui l'entouraient. Elle fait référence à l'époque mérovingienne. Presque identique à celle de la cathédrale de Laon.

     

  • LXXI Corbuneï et Saint Marcoul

  • Souvenir déportation